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La chirurgie du sport soigne les cas les plus graves de traumatologie du sport.

Chirurgie du sport suite à la rupture du tendon d’Achille :

Le tendon d’Achille est le plus gros tendon du corps. Il sert notamment à marcher sur la pointe des pieds et peut supporter une charge de 400 kg La rupture du tendon d’Achille survient spontanément au cours d’une activité sportive avec changements d’appuis rapides et peut aussi toucher un tendon fragilisé.

Le tendon rompt à la suite d’une flexion brutale du pied à l’occasion d’un faux pas ou d’un contact avec le sol. Tous les sports peuvent occasionner une rupture du tendon d’Achille, mais certains sont plus à risque que d’autres : tennis, squash, badminton, football, handball, basket, rugby, karaté, etc.

Les ruptures du tendon d’Achille sont fréquentes et leur traitement reste discuté à l’heure actuelle. Néanmoins, les sutures percutanées sont de plus en plus utilisées en première intention car elles minimisent les complications du traitement chirurgical tout en permettant d’en espérer ses avantages (restitution de l’anatomie, réduction de la durée du traitement)
Dans notre pratique, les autres méthodes ne survivent que par les contre-indications à ce traitement mini-invasif. Il s’agit:

  • Des situations ou le traitement chirurgical n’est pas souhaitable (patient inopérable, situation locale défavorable)
  • Des ruptures vues tardivement (au delà de quelques jours, l’hématome s’organise et s’interpose entre les deux berges de la rupture).
  • Les ruptures basses (près de l’insertion calcanéenne), où la nécessité d’un réamarrage trans-osseux justifie un abord chirurgical classique et les ruptures hautes (à la jonction entre muscle et tendon), où l’ancrage des harpons risque d’être aléatoire et où surtout le traitement fonctionnel trouve sa meilleure indication.

 

Dans ces situations, on discutera :

  • Le traitement fonctionnel (orthèse en équin puis rééducation précoce) ou plus sûrement le traitement orthopédique (immobilisation en équin prolongée puis talonnette de marche): nombreux avantages (pas d’hospitalisation, d’anesthésie, de cicatrice, de complications infectieuses à craindre) mais inconvénients majeurs (lenteur des suites et de la reprise sportive, allongement fréquent du tendon, cicatrice tendineuse souvent épaisse, fibreuse et/ou nodulaire, rupture itérative de l’ordre de 15 %).
  • Le traitement chirurgical conventionnel (chirurgie de suture directe sous contrôle de la vue, méthode la plus classique et la plus répandue): nombreux avantages (quasi-certitude d’une cicatrisation tendineuse de qualité, récupération de la longueur et de la tension du tendon, diminution des délais de récupération sportive) mais inconvénients potentiels (problèmes cutanés immédiats chez le fumeur, le diabétique, exposant à l’infection dans 20 % des cas, problèmes plus tardifs de cicatrice ou et/ou d’adhérences).

En pratique, le traitement chirurgical par suture percutanée est réalisé lors du courte hospitalisation (24 heures maximum, procédure possible en ambulatoire). On utilise un matériel spécial, le TENOLIG®, composé d’un fil monté sur aiguille sur lequel est monté un harpon permettant un ancrage tendineux. Le but est d’obtenir sans abord chirurgical “à ciel ouvert” un affrontement correct des deux extrémités rompues du tendon d’Achille.

Chirurgie du sport du syndrome des loges :

Les muscles ne forment pas une masse unique autour de l’os mais sont bien séparés les uns des autres, comme dans des compartiments (les loges musculaires). Le syndrome des loges touche les muscles à l’intérieur de cette enveloppe.

Lors de l’effort, l’activité musculaire entraîne dans les vaisseaux un afflux sanguin qui provoque une augmentation temporaire de 20 à 30 % du volume du muscle. Lorsque le muscle se retrouve comprimé dans une loge devenue trop étroite, celle-ci agit alors un peu comme un garrot sur le réseau veineux, qui ne parvient plus à évacuer le sang appauvri en oxygène. Le muscle s’asphyxie et la douleur apparaît.

Le syndrome des loges touche plus particulièrement les sports d’endurance: course à pied, marche rapide, sports de glisse, aviron, planche à voile, moto.

On entend par syndrome de loges l’élévation pathologique de la pression des tissus dans un compartiment musculaire, le syndrome des loges déterminant une souffrance à la fois musculaire et nerveuse dont la sévérité est éminemment variable. On le rencontre essentiellement au niveau des jambes mais parfois dans d’autres localisations (avant-bras+++) En fonction de son degré de gravité et de ses causes, il est possible d’individualiser et d’opposer deux tableaux cliniques :

  • Une forme aiguë qui constitue une urgence chirurgicale. Son retard diagnostique est à l’origine de séquelles redoutables, qui se doublent d’implications médicolégales (fracture de jambe +++) ;
  • Une forme chronique qui est de description plus récente. Elle atteint essentiellement les loges de jambe mais elle peut affecter aussi d’autres territoires musculaires. Sa traduction clinique est une gêne fonctionnelle à l’effort pénalisant un adulte jeune et sportif. Certains sports sont à risque ( athlétisme, roller et certains sports d’endurance).

Ce syndrome suscite un intérêt croissant grâce à une meilleure approche diagnostique et la diffusion des méthodes de mesure des pressions intra-tissulaires, seul moyen d’affirmer le diagnostic.